CÉLINE | 31 ans | Belge
SQUARE VICTORIA OACI
Date d'arrivée au Canada :09/12/2011
Date de rencontre : 20/10/2017
Pays habités : Belgique | Canada
SE CONSTRUIRE AILLEURS MALGRÉ LES OBSTACLES
1. MON NOUVEAU DÉPART
Je suis arrivée à Montréal dans le cadre de mes études mais je savais même avant d’arriver que je comptais rester. Mon copain et moi avions déjà lancé les démarches pour notre Résidence Permanente depuis la Belgique. Nous voulions faire le Grand Saut.
2. LIBRE D’AVANCER ET DE CHANGER D’AVIS
Si on réfléchit trop on finit par ne rien faire. On peut toujours changer de trajectoire il ne faut pas avoir peur de se lancer. J’ai pris toutes mes décisions avec cette idée en tête, même celle de me marier.
Il y a 4 ans, mon copain et moi nous sommes mariés mais je l’ai finalement quitté il y a 4 mois.
De mon point de vue, tu ne peux jamais dire à quelqu’un que tu vas l’aimer jusqu’à la fin de tes jours car tu ne peux pas le savoir. C’est une preuve d’amour que tu donnes sur le moment. Je ne regrette rien du tout de ce que j’ai fait. Je n’aime pas me donner des lignes directrices et me dire après « il faut que je m’y tienne même si elles ne me correspondent plus ».
3. MES EXPÉRIENCES DIFFICILES M’AMÈNENT VERS UN AVENIR SEREIN
J’ai également affronté l’épreuve la plus difficile de ma vie, une fausse couche. Après 3 semaines d’absence au travail, j’ai été licenciée alors que j’avais été légalement en arrêt maladie. J’ai fait une dépression. J’ai réalisé à ce moment tous les espoirs que j’avais mis dans cette grossesse. Je n’étais pas complètement heureuse et j’avais fait l’erreur de penser qu’un enfant serait la solution à mes problèmes, de couple notamment.
Puis je suis tombée amoureuse d’une personne à mon nouveau travail. J’ai décidé de quitter mon mari pour vivre avec lui. C’était mon choix, il fallait en assumer les conséquences mais c’était compliqué de gérer des couples d’amis qui te laissent tomber et surtout, la culpabilité de faire du mal à quelqu’un de bien que tu as profondément aimé. Heureusement, aujourd’hui avec mon « futur ex-mari », on est en très bons termes.
4. MON PASSÉ COMPLIQUÉ QUI CRÉE LA FEMME QUE JE SUIS AUJOURD’HUI
J’ai confiance en mon jugement, je pense que je me connais bien, je sais quelles sont mes failles et mes forces. Mais je ne dirais pas pour autant que j’ai confiance en moi. Je pense que ça n’arrivera jamais. Quand j’étais petite, mon père m’a mal traité physiquement et mentalement donc toutes les choses que j’ai pu subir, je les garderai toujours en moi.
En même temps, avoir un passé comme le mien ça me donne une certaine force. Même si je le pouvais, je ne changerais rien, car je suis sûre que mon enfance m’a donnée des outils que d’autres n’ont pas.
MON BILAN
La leçon que je retire de mes expériences, c’est vraiment de ne pas avoir peur du changement. C’est quelque chose que j’essaie de me dire tous les jours. C’est toujours la peur qui nous retient, pas le manque d’envie. J’essaie de ne pas laisser la peur gérer ma vie. J’essaie aussi de m’écouter le plus possible, pour savoir ce que je veux vraiment sans trop prendre en considération ce que les autres disent. Je trouve que les gens ont tendance à reporter trop souvent leurs propres frustrations sur les autres. Heureusement il y a toujours des personnes qui vont t’encourager.
Je vois la vie comme un arbre. Et l’important est de se concentrer sur les branches qui vont, selon toi, donner des feuilles voire des fruits, pas sur celles qui vont rester des brindilles. Personnellement, je ne crois pas au destin, je crois au feeling.